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Roses d'acier 8
Chapitre 8
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A l’instant où elle avait vu les Aurors s’accumuler devant l’immeuble de Cho Chang, elle avait su plusieurs choses.
Ses patients allaient en pâtir.
Elle allait perdre des patients.
Ils allaient s’acharner, ‘ils’ désignant, en vrac, les Aurors et les journalistes. Les journalistes, étrangement, avaient été les plus civils : elle avait reçu quelques menaces bien senties.
‘Alors quoi, pute Granger, il te faut une bonne grosse bite pour marcher droit ? Je suis volontaire, belle salope, t’as qu’à faire signe…’
‘Beurk.’
Elle frissonne un instant avant de reporter son attention sur la jeune femme face à elle. Elle est plus menue qu’elle, moins charnue, mais de même taille, porte ses cheveux blonds très courts et une longue tresse vert pâle. Son visage a quelque chose d’étonnamment familier, sans qu’elle parvienne à caler un nom sur ces traits.
‘Ca commence. Lequel des Aurors a bien pu surmonter son allergie aux fouilles-merde made in Gazette pour envoyer celle-là contre moi ?’
En pensant fouille-merde, elle tilte. Skeeter. Elle lui ressemble… Un peu. Elle est bien plus jeune et son visage tire vers le lutin –petit et fin.
« Sphinx McAulay. Je couvre l’affaire Chang pour la Gazette. Je peux vous poser quelques questions ?
-Non. Laissez-nous passer.
-Adieu » siffle Hanna.
Sphinx la contourne et lance.
« Docteur Granger, auriez-vous des informations sur la rumeur indiquant que la botaniste Cho Chang a été forcée à sauter ?
-Pas de commentaires » reprend Hanna.
Hermione repousse son bras. La vue de ce petit minois de lutin mutin, et surtout l’absence de plume à papote –signe s’il en est des journaleux de quinzième catégorie- lui font prendre sa décision. D’après sa formulation, ou plutôt son attitude, elle ne sait pas qu’elle a été interrogée en tant que suspecte. Son intonation est… Respectueuse, son regard franc. Bientôt… Avoir ce type de contact sera nécessaire.
Ca lui a suffisamment manqué, lors du procès, pour qu’elle le sache… Intensément. Jusque dans ses os.
« Donnez-moi votre carte. Je vous appellerai dès que nécessaire. »
McAulay brandit une carte affichant le cigle de la Gazette.
« Merci, Miss Granger. »
Elle disparaît.
Hermione expire, puis inspire à pleins poumons. Ca ne sent pas franchement bon, mais… Après la salle d’interrogatoire et le concours de testostérone des deux aurors…
‘Autant appeler ça un concours de qui pisse le plus loin. Venant de Charlie, pourquoi pas, mais l’ex-Professeur Snape…’
Pour l’instant, elle est libre. Concentrée sur la rage froide d’être ramassée et interrogée sans justification, elle avait tenu la bonne heure nécessaire, avant de sortir, grâce à Hanna. Mais maintenant qu’elle était là, dehors, à recevoir les coups d’œil antipathiques des Aurors passant… Elle savait qu’ils pouvaient, et allaient très probablement recommencer.
« Bon, on va manger quelque chose ?
-Non. Je rentre »refuse Hermione.
« Je te fais un truc, si tu veux… »
Hermione grimace.
‘La journée a déjà été mauvaise, je préfère éviter d’en rajouter dans le glauque.’
Elle le lui dit. L’autre rit.
« Désolée de ne pas être Molly Weasley.
-Question talent culinaire, tu te situes plutôt côté Ron. »
Devant son sourcil interrogatif, elle précise.
« Enthousiaste mais désastreuse. Ne t’inquiète pas. Je ne recommencerai pas. Mais si toi tu me fais à manger, je risque bien de vous refaire le coup. Mais là, il faut que je rentre » conclut Hermione, avant de poursuivre intérieurement.
‘J’ai du travail.’
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oOo
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Lorsqu’il était arrivé chez lui, le temps était froid, mais toujours sec. Il avait changé ses robes de travail –bardées de sorts de protection et renforcées aux points stratégiques d’une doublure en cuir de dragon-contre des robes communes.
Toujours noires, ne vous faites pas d’illusion.
Dessous, il portait ses bottes de cuir, et des vêtements moldus, Charlie et les autres Aurors lui ayant précédé en tant que partenaire l’ayant converti à tout ce que la ‘mode moldue’ avait de pratique.
Un observateur peu attentif n’aurait toutefois pas vu la différence.
Il était invité chez les Weasley.
Il sortit sur le pas de porte de son immeuble et se décida à transplaner en voyant le temps à présent atroce. Le premier arrêt –rapide- fut pour ‘Lindecker, vins et liqueurs depuis 1486’, qui l’équipa d’une bouteille de vin de pêche, et d’une seconde de Sherry. Il utilisa ensuite leur cheminette pour se rendre directement chez ses hôtes.
Un pas le sortit de la cheminée, un second le fit remarquer par Molly.
« Bonsoir, Severus ! »
Elle avait abandonné les ‘mon chéri’ avec lui après six semaines d’insistance.
« Il ne fallait pas, voyons ! » restait par contre systématique, quelque soit la babiole amenée.
« Vous m’invitez toujours si gentiment…
-Hors de question de négliger celui qui peut avoir la vie de mon petit entre ses mains. Du sherry… Merci, merci… »
Il tenta de s’avancer vers une pile d’assiettes et reçut un coup de torchon.
« Bas les pattes ! La cuisine est à moi ! Si vous voulez vous rendre utile, amenez donc vos bouteilles et des verres à tout le monde. »
Il s’exécuta, affichant une ombre de sourire. Profiter de l’enthousiasme de Molly était devenu un de ses plaisirs, lors de ces repas hebdomadaires.
Le second étant de profiter de sa cuisine somptueuse. Et à sentir cette odeur de volaille rôtie et de tarte aux fruits, la soirée n’allait pas faire exception.
« Vous êtes trempé.
-Il pleut à torrent. Enfin, pas à Sainte Chapsoule, mais à Londres, si.
-Mais séchez-vous donc, vous allez attraper la mort ! » le gronda-t-elle tout en lui jetant elle-même un sort d’essorage qui ne fit pas même frémir les verres qu’il avait en main.
« Mes Potter sont là, Charlie aussi. Je pense qu’il a rencontré une fille…
-Pas à ma connaissance » répondit-il avant de réaliser qu’il se trompe peut-être.
Il la laissa pour rejoindre les autres, dans la salle à manger. Outre ceux déjà mentionnés, il découvrit les Lupin occupés à faire gazouiller la seconde fille de Ronald Weasley et Lavande Brown.
Une fraction de seconde, ces bonheurs familiaux l’écœurent. Puis il expire et apprécie les rires du bambin, et s’accorde un demi-sourire.
« Snape… Tu as l’air épuisé.
-Potter… Tu as l’air niais. Quelqu’un veut poursuivre la liste des évidences ?
-Non, on s’engueulerait vite, Snape. »
Ca c’est Ginny, qui lui jette un regard noir.
« Enfin… Qu’est-ce qui s’est passé ? » les interrompt Remus. « Charlie devait passer hier soir et s’est excusé par cheminette…
-On a passé la journée sur le meurtre du gosse, et on a été appelé sur une nouvelle affaire qui nous a pas laissés dormir. »
Pas besoin de préciser quel gosse, la mort du petit sous les coups du père en a déjà choqué, sans parler du fait que la mère couvre la cavale du meurtrier.
Lupin fronce les sourcils et insiste.
« Il n’y avait qu’un suicide annoncé, hier soir…
-Ce n’est pas… Vraiment… Un suicide » répond Severus.
« ‘Pas vraiment un suicide’ c’est comme ‘un peu enceinte’, ça n’existe pas » contre Tonks. « C’en est un ou p…
-Qui est enceinte ? »
Le radar à bébés de Molly l’a projetée dans la salle à manger.
« Personne, nous parlons de notre nouvelle affaire.
-Mais arrêtez donc de me faire des fausses joies, les enfants… »
Elle tourne les talons et retourne dans la cuisine en rouspétant. Charlie apparaît et pique le bambin des bras de Tonks.
« Te voilà enfin !
-J’ai le sherry et le vin de pêche des chez Lindecker pour me faire pardonner. »
Le soupir de plaisir général baisse un peu la tension. Severus a excellent goût en matière d’alcools.
« Vous parliez de quoi ? » demande Charlie.
« La nouvelle affaire » lâche Severus. Charlie reprend.
« Avec Hermione qui se…
-Quoi ? » s’exclame Tonks. « C’est vous qui avez traîné Hermignonne au tribunal ? »
Elle est furieuse. Un coup d’œil sur Charlie lui montre qu’il ne pourra rien en tirer –il fait semblant, et mal, d’être trop occupé avec la petite.
« Tu le sais comment ?
-J’ai croisé Nott, qui…
-S’est plaint. On l’a eu aussi.
-C’est une amie !
-Tu n’es pas la seule à le penser, elle a plus d’alliés que Saint Potter lui-même. Vous avez oublié qu’elle a absous ce cinglé de tueur en série ? »
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oOoOoOo
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Note de Sockscranberries : Et c’est reparti ! Allez, je me lance sur la chapitre suivant ^^
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Aë : Merci à Socks et Marayeva ^^
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Elle allait perdre des patients. (Ca c’est sûr !)
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‘Alors quoi, pute Granger, il te faut une bonne grosse bite pour marcher droit ? Je suis volontaire, belle salope, t’as qu’à faire signe…’
‘Beurk.’ (En effet)
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Il était invité chez les Weasley. (Ah bon ! Ca c’est bien une première !)
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Elle avait abandonné les ‘mon chéri’ avec lui après six semaines d’insistance. (Heureusement !)
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« Mes Potter sont là, Charlie aussi. Je pense qu’il a rencontré une fille… Comment prêcher le faux pour savoir le vrai en 3 leçons, par Molly Weasley !
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« Snape… Tu as l’air épuisé.
-Potter… Tu as l’air niais. Quelqu’un veut poursuivre la liste des évidences ? (Je pense que ça suffira ^^)
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Le radar à bébés de Molly l’a projetée dans la salle à manger. (Elle ne change pas ^^)
« Personne, nous parlons de notre nouvelle affaire.
-Mais arrêtez donc de me faire des fausses joies, les enfants… » Pauvre Molly !
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« Avec Hermione qui se…(Ah la gaffe !)
-Quoi ? » s’exclame Tonks. « C’est vous qui avez traîné Hermignonne au tribunal ? » (Hermignonne ? C’est affectueux ou moqueur ?) Aë: Affectueux ^^
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Roses d'acier 9 - les fanfics d'Aë
Chapitre 9 . " Suis-je le seul à avoir une mémoire à long terme ? J'étais le seul dans la salle d'audience ? -Et revoilà Snape, monté sur ses grands sombrals... Non, je n'y étais pas, je l'a...
http://aesalys.publications.over-blog.com/2014/08/roses-d-acier-9.html
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