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Folie du Grand Ouest Sauvage 3-1
Folie du Grand Ouest Sauvage ~ partie III
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Chapitre 1
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« Severus, mon ami…
-…Oui ?
-Pourquoi tes fiançailles ne sont-elles toujours pas officielles ? »
Severus soupira longuement.
« Je sais pourtant que lorsque tu fais cette tête-là, je ne dois m’attendre qu’au pire. Ton fils est toujours en deuil.
-Il cherche une occasion d’en sortir ?
-Réellement ?
-… Je présume. La chance qu’il a eue dans son malheur, c’est que son mariage n’était pas d’amour.
-Crois-tu ? » Severus se pinça l’arrête du nez. « Il est tombé amoureux d’Astoria. Tôt ou tard. Il était réellement épris d’elle lorsqu’elle est décédée. Et le fait d’avoir perdu son premier enfant avec elle…
-Restera un traumatisme. Je sais. » Severus soupira. « Je ne peux qu’espérer qu’il retrouvera vite quelqu’un de convenable.
-De convenable ? » Severus renifla. « Voudrais-tu qu’il épouse la seconde sœur Greengrass ?
-Aux dernières nouvelles, elle était fiancée à un jeune crétin richissime.
-Draco ne la changerait donc que peu » se moqua gentiment Severus. Puis il reprit, sérieux « Qui donc ?
-Un Mc quelque chose pourvu d’un héritage, de sang chaud et de parts dans des sociétés modernes de manufacture et de je ne sais plus quoi…
-McLaggen ? » tenta Severus.
« Tu l’as. Une tête connue?
-Son père a été pris dans un scandale de stupre et d’argent sale… Enfin, si nous parlons des mêmes McLaggen. Connaissant les Greengrass… » Severus agita vaguement la main et soupira encore. Il se servit un nouveau verre et le vida rapidement.
« Qui enverront-ils ? » demanda enfin Severus, le ton las. Lucius ne répondit pas, le regard fixé sur le cadre noir contenant le portrait de sa bru défunte.
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oOo
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Hermione observa la salle de classe vide. Dennis se montrait un élève attentif et rapide, aussi bien auprès d’elle que de Mr Lovegood.
Il servait déjà seul de photographe pour le quotidien, sans toutefois se voir confier le développement de ses clichés.
La croissance exponentielle de la ville avait amené une foule disparate occuper les rues comme sur les bancs de sa salle de classe. Les maisons ne se construisaient pas assez vite, et elle passait son temps entre l’école, divisée en plusieurs groupes de niveaux, et les quartiers de tentes qui encerclaient la ville, où elle effectuait une présélection sur les malades devant voir Severus en priorité. Ils étaient trop nombreux pour tous y venir.
Le chemin de fer avait amené cette foule disparate, tout d’abord les manœuvres, certains en famille, puis le tout venant de la population souhaitant profiter d’une ville grandissant à toute vitesse.
Elle ne voyait plus Severus.
Le Docteur Snape, en revanche, c’était sans fin, et il avait même embauché deux aides, un jeune homme et une fille, pour alléger ses tâches. Le garçon aidait à déplacer les invalides, vidait et remplissait les bassines d’eau, exécutait la toilette des hommes sans famille.
Il avait quelques années de plus qu’Hermione, affichait un bon cœur, un corps solide et un nom un peu trop solide pour son caractère doux : Olivier Dubois.
La jeune fille, c’était tout autre chose : Hermione avait vu en elle un intérêt pour la médecine, et en avait vite parlé à Severus. Laura Madley faisait preuve d’une empathie puissante mais pas niaiseuse, d’une précision de gestes élégants, et bien que plus jeune qu’Hermione de quatre ans seulement, elle semblait à la fois très enfantine dans ses proportions et très adulte dans son discours.
A dix-sept ans, Laura était déjà veuve.
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oOo
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« Je doute que le gros de cette foule restera encore plus de quelques semaines… Soyons honnêtes : notre ville est petite, et nous ne sommes pas sur des terres aurifères, qui pourraient montrer de l’intérêt pour tous ces… gens… » Lucius eut une vague grimace en voyant une jeune femme remonter ses jupes à mi-cuisses devant un groupe de manœuvres débraillés.
« Je dois avouer que la foule ne me convient pas. Sans parler de la surcharge de travail. De plus, certains médicaments viennent à manquer. J’en suis venu à faire des choix sur qui traiter et qui… laisser attendre. Même si Hermione pouvait me rejoindre à temps plein, cela ne suffirait sans doute pas à la tâche. » Severus resta le regard fixe, juste quelques instants, avant de baisser les yeux sur sa chemise. « Je n’en aurai bientôt plus une de mettable. » La sueur était dominante, imprégnant le tissu, et une petite tache de sang marquait son poignet.
« Je peux passer ton linge à Hannah, si tu le souhaites. Pour ce qui est de la main d’œuvre… Mon fils cherchait une bonne œuvre, je peux te confier Hannah une heure ou deux par jour sans que cela ne pose grand problème et Narcissa… se prend fréquemment de lubies, je pourrais tenter de te l’envoyer, si elle peut t’être utile. »
Severus eut un petit sourire et soupira. Sans plus de moyens, il n’avait pas d’autre possibilité.
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oOo
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Draco s’était levé de bon matin –presque sans avoir dormi, une fois de plus. Sans réellement faire de cauchemars, il ne parvenait pourtant à trouver un sommeil de qualité, et l’image de sa femme, froide et ensanglantée, hantait ses pensées. Elle s’accompagnait parfois d’un petit corps sans sexe et sans vie. Il examina son reflet dans le miroir surmontant sa petite bassine d’eau fraîche laissée par Hannah et sourit un peu, désabusé. A la fois par l’attention et par l’image renvoyée par son reflet.
« J’ai l’air plus vieux que vous, père » ricana-t-il vaguement. Les traits tirés par le manque de sommeil, les cernes lourds, la peau grisâtre : Draco avait en effet bien moins d’allure que son père, même s’il n’affichait aucune des quelques rides que lui avait.
Après une toilette rapide, il essuya son visage et passa une chemise propre et impeccable, sur son pantalon de la veille. Sans un regard pour sa chambre, il rejoignit la cuisine, espérant pouvoir y manger au calme, sans les questions inquiètes de sa mère.
Hannah y préparait des œufs et du bacon d’un côté tout en coupant de belles tranches sur un pain fraîchement sorti du four d’un autre. L’odeur délicieuse embaumait la pièce et ouvrit l’appétit à Draco, qui attrapa une pomme dans la panière à fruits en attendant que le petit-déjeuner soit prêt.
« Bonjour, Hannah. Je pensais être seul. Vous ne dormez pas ?
-Pas plus que vous, apparemment… »
Il observa le pain et se demanda depuis quand elle était debout. Dehors, la nuit était noire, il n’entendait que le saloon, un peu, loin de là, et il en vint à se demander si elle avait dormi, ne serait-ce qu’un peu.
Il resta silencieux, observant la jeune femme découper avec précision les dernières tranches du pain chaud. Il termina sa pomme et la jeta de loin dans la caissette de bois où Hannah laissait les déchets de la cuisine avant de les amener aux quelques poules qui occupaient le fond du jardin.
Hannah semblait tout aussi épuisée que lui ; plus, peut-être, et à raison : elle s’activait aux fourneaux, déployant sans cesse une grande imagination pour les dîners de la maisonnée, briquant sans fin la demeure.
« Est-ce me tromper que de croire que cela a commencé avec l’accident de la mine ? »
Hannah se figea.
« Pen- Pensez-vous, monsieur Malfoy ?
-J’en suis sûr. Je n’ai jamais eu le sentiment que vous soyez à ce point proche ou attachée à mon épouse. Qui était-ce ? »
Elle n’avait pas même fait mine de ne pas comprendre à quoi il faisait allusion.
« Un des garçons de la mine » souffla-t-elle, plus tendue qu’une statue de marbre.
Un frisson passa dans ses épaules, mais il fallut encore du temps pour que Draco réalise qu’elle pleurait.
A sa connaissance, elle n’avait pas pleuré depuis lors, presque trois mois auparavant.
Elle eut soudain une espèce de spasme, une tension vive et brutale. Elle ramena la main à son visage et tira la poêle du feu d’un geste brusque, si brusque que Draco crut qu’elle tomberait au sol. Mais elle resta sur le fourneau, tandis qu’Hannah fuyait la cuisine. Sans réellement comprendre, il se lança à sa poursuite, poussé par un instinct étrange.
Celui qui lui avait manqué pour son épouse.
Elle repoussa la porte menant à la cour et se replia pour vomir, brutalement.
Draco hésita, mais elle ne s’en rendit pas compte, car il avait saisi ses épaules et aidait son corps frêle et affaibli à se maintenir debout malgré les vomissements violents.
Elle tenta de parler, plusieurs fois, mais les tremblements l’en empêchèrent.
« Essayez de respirer, Hannah » émit-il d’une voix qu’il parvint à rendre rassurante.
Elle pleurait, mais avait une espèce de dignité que lui ne se trouvait pas lorsqu’il pleurait sa défunte.
Et leur enfant.
Elle tenta encore de parler, plusieurs fois, émettant des sons peu compréhensibles.
Jusqu’à ce qu’il réalise tout à fait.
« J’étais fiancée » parvint-elle à dire, et à répéter, enfin, confirmant ses doutes.
« J’étais fiancée » émit-elle une dernière fois. Puis, apeurée « Quand dois-je partir ? »
Draco se retrouva à nouveau perdu.
« Comment ?
-Je vais être fille mère. Quand voulez-vous que je parte ? »
Draco observa l’allure trop sage de la jeune femme.
« Jamais » expira-t-il, se trouvant totalement crétin.
Mais elle rit tout bas.
« Vos parents ne me laisseront pas rester » contra-t-elle.
« Je ne les laisserais pas vous jeter dehors » lâcha-t-il.
Elle eut un nouveau rire, désabusé, qui ne lui allait pas du tout. Il voulut préciser sa pensée, sans vraiment y parvenir.
« Me trouvez-vous à votre goût ? »
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Note de Cricri: le retour tant à tte du de cette Fic... et je peux dire Aë que tu me scotches avec ta question finale... ça serait super comme couple!!!!
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Aë : Merci de me suivre sur ce coup ^^
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Note de Nathéa : Draco va épouser Hannah ? J’attends toujours que l’histoire d’Hermione et de Severus évolue un peu, le mariage, la cohabitation…
Merci pour ce chapitre.
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-Pourquoi tes fiançailles ne sont-elles toujours pas officielles ? » (Ouais ça traine un peu cette histoire)
Toilettes de deuil (1900)
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Folie du Grand Ouest Sauvage 3-2 - les fanfics d'Aë
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