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les fanfics d'Aë

Post Tenebras Lux 24

5 Août 2015 , Rédigé par Aësälys Publié dans #Post Tenebras Lux (C)

Note de Loten : Drame, drame, drame. Encore. Mais plus fluffy.

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« Quand une personne a été menacée avec grande injustice, elle accepte le moindre fragment comme une faveur. »

– Jane Welsh Carlyle

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Le jour de la Saint Valentin lui-même, Hermione tentait d’écrire une lettre à ses parents, et faisait de son mieux pour ignorer la teinte rose des murs de son bureau ; étant de garde, elle ne pouvait se cacher dans les cachots, et Severus refusait toujours de retirer les décorations d’où que ce soit, en dehors de ses propres appartements. La lettre n’avançait pas ; c’était son troisième brouillon, et elle était à une phrase de la faire flamber comme les deux premières, quand elle fut interrompue par quelqu’un frappant à tout rompre sur la porte. Fronçant des sourcils, elle leva les yeux. « Oui ? »

La personne, qui qu’elle était, ouvrit la porte suffisamment fort pour la faire rebondir que le mur. Elle se révéla être un Timothy Alton essoufflé au visage très rouge, presque plié en deux pour haleter « Professeur Granger ! Pré-Au-Lard… Problème… »

Se redressant, elle s’assura que sa baguette était dans sa robe. « L’avez-vous dit à la Directrice ?

-Non » émit-il d’une voix sifflante, aspirant l’air avec difficulté. « C’est le Professeur Snape…

-Expliquez-moi sur le chemin de la sortie » ordonna-t-elle, lui désignant la porte. Le Serpentard tituba en sens inverse, la précédant. « Vous avez couru tout du long depuis Pré-Au-Lard ? »

Il acquiesça, le souffle court. « S’il vous plaît…

-Qu’est-il arrivé ?

-Eh bien. Rien, pour l’instant » admit-il d’une voix rauque. « Mais… Il y a une foule… Et ils disent…

-Vous parlez d’un rassemblement » réalisa-t-elle lentement. « Mr Alton, regardez-moi. » Le garçon y voyait à peine, mais se concentra sur son visage. « Laissez-moi essayer. Une foule s’est rassemblée à Pré-Au-Lard. Ils font face au Professeur Snape, et vous sentez que la situation va dégénérer et qu’il va peut-être avoir besoin d’aide. Est-ce correct ?

-Oui, Professeur » acquiesça-t-il difficilement. Prenant une inspiration tremblante, il se redressa, et afficha une expression curieusement digne. Plus doucement, il dit « Ils l’appellent meurtrier, Professeur. Mangemort. » Toute émotion visa ses yeux, et il lui lança ce regard Serpentard horriblement familier –l’expression résignée et morte qu’elle avait bien trop souvent chez Severus ; l’air de quelqu’un qui ne s’attendait pas à recevoir de l’aide.

« Dites-moi juste où. »

Il répondit, soulagé. « Devant Gaichiffon.

-Allez au bureau du Professeur Snape et attendez qu’il revienne. N’y touchez rien, et n’en parlez à personne » lui dit-elle. « Oh, et Mr Alton ?

-Oui, Professeur ?

-Trente points pour Serpentard. »

Son sourire soudain fut la dernière chose qu’elle vit clairement; ils étaient alors arrivés dehors, et elle piqua un sprint dans le parc. La course était traîtresse, en partie glacée, en partie boueuse, mais cela ne comptait pas ; elle n’était pas sûre d’avoir un jour couru si vite, mais si Timothy avait raison, alors chaque seconde comptait. Filant sous le porche, elle ferma les yeux, formula une prière et transplana.

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Gaichiffon était dans la périphérie du village, et la rue devant la boutique était apparemment déserte. Evidemment, elle était arrivée trop tard ; agrippant nerveusement sa baguette, Hermione fouilla le lieu du regard, et après un moment, entendit une familière voix traînante. « Belle journée, n’est-ce pas ? »

Elle se retourna, soulagée, et le découvrit calé contre le mur de l’entrée ombrée d’une allée, à l’observer. Notant la révélatrice absence d’expression de son visage et étudiant la façon dont il se tenait, elle soupira. « A quel point es-tu blessé ?

-Je te demande pardon ?

-Severus, je ne suis ni aveugle ni stupide. Tu ne peux pas bouger, si?

-Pas facilement, en effet » admit-il candidement, tournant avec de grandes précautions son corps pour déplacer son poids contre le soutien formé par le mur. « Pourquoi supposes-tu toujours que c’est ma jambe droite qui soit frappée ? » demanda-t-il, de façon rhétorique, tranchant d’un mouvement adroit de sa baguette ses robes pour observer le membre en question.

« Si ça avait été la gauche à la place, tu aurais essayé et réussi à boiter sur tes deux jambes » souligna-t-elle en s’agenouillant pour écarter le tissu coupé tandis qu’il s’attaquait de même à son pantalon. « C’est encore ton genou ?

-Naturellement » répliqua-t-il avec un soupir, jetant un regard sinistre à l’articulation. Il était évident que la rotule avait été délogée.

« Ca ne fait pas mal ? » demanda-t-elle sans pouvoir se retenir. « Pardon. Question idiote. Nous devons t’emmener à l’infirmerie.

-Ce n’est pas nécessaire » répliqua-t-il, laconique, et de tapoter son genou de sa baguette, avant qu’elle ne puisse l’en empêcher. « Reparo.

-Severus ! » s’exclama-t-elle, atterrée. « Tu ne peux pas utiliser ça sur des os !

-En fait, si » la corrigea-t-il doucement. « C’est généralement une très mauvaise idée, mais c’est probablement la seule chose qui tiendra mon genou en place assez longtemps pour que j’atteigne le château. Je pourrais le traiter correctement là-bas.

-Severus…

-Ce n’est pas la première fois que je suis dans cette situation » lui rétorqua-t-il sèchement. « Je t’assure que je sais ce que je fais.

-Je sais ce que tu fais, moi aussi. Tu es stupide et obstiné. »

Severus l’ignora. « Tu viens ? » demanda-t-il, offrant son bras. Secouant la tête, elle le prit.

La marche, toute en montée, était douloureuse à voir. Ce qu’il avait à son genou, quoi que ce fut, semblait l’avoir totalement fusionné ; sa jambe ne se pliait pas du tout, et c’était visiblement atrocement douloureux, car son visage n’était aussi dénué d’expression que lorsqu’il souffrait terriblement. Tentant de le distraire, elle demanda « Qu’est-il arrivé ?

-Je pensais que c’était assez évident » répondit-il d’un ton ennuyé. « J’ai été reconnu par un groupe de personne qui semblait ne pas apprécier le fait que je marche libre, au lieu de… Quelle était la phrase ? Ah, oui, ‘pourrir à Azkaban comme je le mérite’. » Il haussa des épaules. « Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose arrive, et je doute que ce sera la dernière.

-Tu as été attaqué auparavant ? » demanda-t-elle d’une voix choquée, perdue entre l’outrage et la colère.

« Pas par magie » répondit-il pensivement. « C’était une première. Précédemment, les gens se limitaient généralement à des insultes inférieures, bien que certains aient eu un attrait marqué pour les crachats, et qu’il y ait eu un ou deux missiles –des pierres, surtout, et il me semble me rappeler d’une bouteille brisée. »

Hermione grinça des dents. « Si tu ne cesses pas de te comporter comme si c’était normal, Severus, je vais te foutre un coup de pied dans la jambe. Tu ne pourrais pas au moins faire semblant d’être énervé, ou… Surpris, ou quelque chose ? Tu sais que je déteste quand tu ne me montres aucune émotion.

-Pour ce qui est d’être énervé, je devrais me soucier de ce que la populace pense de moi » répliqua-t-il tranquillement, « et ce n’est sincèrement pas le cas. Il y a très peu de personnes dont l’opinion m’importe, de toute façon, et aucune n’était présente aujourd’hui. Et cela n’a certainement pas été une surprise. » Il soupira, semblant fatigué. « Ceci est normal, Hermione ; normal pour moi, en tout cas. Je suis reconnu à chaque fois que j’entre dans Pré-Au-Lard ou le Chemin de Traverse, et contrairement à tes célèbres amis, je n’attire pas une attention positive.

-Mais pour les gens qui t’ont attaqué dans la rue…

-Ce n’était pas une attaque sérieuse » la corrigea-t-il, las. « Quelqu’un a jeté un Reducto près de mon pied pour essayer de me faire sauter hors du chemin –pas franchement une tactique originale- et un éclat de pierre a frappé mon genou.

-Ce n’est pas la question! » lâcha-t-elle, furieuse, à voix basse. « Merde, Severus, tu n’es pas un criminel, et tu ne devrais pas être traité en tant que tel ! »

Son regard sombre semblait âgé lorsqu’il le porta sur elle, âgé et blasé, et, d’une certaine manière, compréhensif. « Tu agis comme si c’était quelque chose de nouveau. J’ai été traité ainsi pendant trop d’années pour me soucier de m’en souvenir ; ce genre de choses n’a plus le pouvoir de me blesser.

-Ce n’est pas non plus la question » siffla-t-elle, à demi tentée de le frapper, juste pour essayer d’obtenir une réaction ou une autre. « Ce n’est pas… Juste !

-Et est-ce que ça a un jour compté ? » demanda tranquillement Severus. « Je ne crois pas que tu sois toujours idéaliste, avec tout ce que tu as vu et fait. » Il secoua la tête, se concentrant sur le chemin boueux. « Ca ne compte vraiment pas, Hermione. Les gens sont censés me détester après ce que j’ai fait ; ils peuvent me cracher dessus ou me jeter des sorts dans la rue si cela les fait se sentir mieux. Ce n’était pas une agression, c’était un accident, et mon genou est déjà ruiné, de toute façon. Ca aurait pu être bien pire. »

A la limite de lui hurler dessus, elle s’interrompit, étudiant soigneusement son visage, et réalisa à nouveau à quel point il mentait bien. Il n’aurait jamais admis que cela le blessait d’être si détesté, pas même à lui-même ; il ne réalisait même pas à quel point cela l’avait piqué. Quel homme obstiné et fier. Elle soupira, sachant que c’était une dispute qu’elle ne remporterait jamais, et changea de sujet. « Vas-tu aller à l’infirmerie ?

-Ce ne sera pas nécessaire » répondit-il d’un ton pincé. « Je peux faire le nécessaire dans mes appartements.

-Pourquoi évites-tu Poppy Pomfresh depuis ton retour à Poudlard ? » demanda-t-elle doucement. « J’ai toujours eu l’impression que tu l’appréciais. » Quand il la regarda, elle arqua un sourcil. « Franchement, Severus, tu croyais vraiment que je ne l’avais pas remarqué ? »

Il reporta son attention sur la marche traîtresse, et après un moment, soupira, sans la regarder. « Je l’apprécie. Elle m’a beaucoup aidé lorsque j’étais enfant, jusqu’à ce que j’apprenne assez de sorts de soins rudimentaires pour m’occuper de mes blessures ; elle était la seule adulte de Poudlard dont j’ai été un tant soit peu proche. Cela l’a profondément blessée que je rejoigne les Mangemorts, mais quand je suis devenu espion, elle m’a accueilli comme si rien ne s’était passé, et elle a dû m’aider de nombreuses fois quand j’étais trop méchamment blessé pour pouvoir y parvenir seul. J’ai fréquemment travaillé avec elle au cours des années, aussi, puisque je concocte pratiquement toutes les potions de ses stocks.

-Alors, qu’est-ce qui a changé ? » demanda-t-elle doucement, quasiment certaine de déjà savoir la réponse, mais souhaitant le distraire de la douleur de sa blessure.

« Tout » répliqua-t-il tout bas alors qu’ils atteignaient le château et s’avançaient sans se presser dans les couloirs. « Poppy m’a tant pardonné, mais elle ne pourrait pas me pardonner la mort de Dumbledore ; ni pardonner le nombre atrocement haut d’élèves que j’ai personnellement envoyé à l’infirmerie. Pas que je l’en blâme ; il s’agit de choses impardonnables. Certaines blessures sont trop profondes pour guérir. »

Elle toucha son bras. « Je suis désolée.

-Tout comme moi, je pense » dit-il, pensif. « C’est une bonne personne, et il y en a peu, par ici. » Après un instant, il changea brusquement de sujet. « Comment as-tu su que quelque chose était arrivé ? »

Hermione lui sourit timidement. « Un petit oiseau s’est à moitié tué à courir tout le long du chemin pour Poudlard pour me dire qu’une foule s’était rassemblée et semblait quelque peu hostile. »

Il soupira avec une sorte d’humour résigné dans l’expression. « J’aurais dû m’en douter. Que va-t-on pouvoir faire de lui ?

-Je lui ai donné trente points et laissé refroidir ses jambes dans ton bureau, avec pour instruction de ne toucher à rien. » Elle sourit brièvement sous son regard interrogateur. « J’aurais pu lui en donner cinquante, mais je pensais que cela rendrait un peu trop évident le fait que quelque chose était arrivé. Et si j’avais su que tu étais blessé je l’aurais renvoyé dans la salle commune jusqu’à ce que tu aies le temps de lui parler. »

Son sourire de réponse était timide. Alors qu’ils atteignaient la porte du bureau, il s’interrompit un peu théâtralement avant d’ouvrir avec de grands mouvements et d’annoncer, « Comme vous pouvez le voir, Mr Alton, je suis intact. »

Surpris, le troisième année tomba pratiquement de son siège alors qu’il tentait de se lever. « Oui, Monsieur.

-La situation ne justifiait guère votre tentative de recréer le marathon. »

Timothy garda une expression soigneusement neutre. « Non, Monsieur.

-Par curiosité, Mr Alton, pourquoi avez-vous approché le Professeur Granger plutôt qu’un autre professeur, ou que la Directrice ?

-Je n’en ai aucune idée, Monsieur » répondit le garçon innocemment.

« Bien. » Severus le fixa pensivement, réfléchissant, puis il acquiesça légèrement et le gracia de l’un de ses très rares légers sourires. « Cela suffira. Et essayez de ne pas perdre les points que vous avez gagnés aujourd’hui. »

Tout l’échange fit sourire Hermione, mais elle était plus inquiète au sujet de Severus, alors que Timothy faisait sa sortie ; le sorcier avait perdu le peu de couleurs que son visage accueillait, et la curieuse rigidité de sa posture rendait clair que seule la force de sa volonté le gardait sur ses pieds. Quand la porte de ses appartements fut refermée derrière eux, elle demanda, inquiète « Est-ce que ça va ?

-Pas encore, mais je le serais » murmura-t-il, clopinant vers le canapé et s’abaissant timidement dessus, déposant sa jambe sur le bord des coussins. Levant sa baguette, il rouvrit les coutures de ses vêtements, tapota légèrement la rotule et grimaça.

Après avoir observé un moment, elle demanda bêtement « Tu fais ça en informulé pour te la péter, ou pour m’énerver ? »

Il leva les yeux avec un faible sourire. « Oui. » Elle roula des yeux et il se radoucit, revenant à ce qu’il faisait. « Je le fais en informulé parce qu’il n’y a pas d’incantation. Une grande partie des Soins est ainsi : il s’agit de manipuler de l’énergie plutôt que des sorts. J’ai juste annulé le Reparo jeté précédemment, et maintenant, je dois réaligner correctement tous les fragments d’os avant de pouvoir essayer de soigner l’articulation.

-‘Essayer de soigner l’articulation’ ? » répéta-t-elle, assez alarmée. « Severus, si tu ne peux pas le faire correctement, tu dois aller à l’infirmerie. »

Il soupira et répondit patiemment, « Contrairement à ce que l’on croit, je me torture très rarement pour le plaisir de la chose. Je peux t’assurer que je ne me refuse pas de soin sans raison. Il n’est tout simplement pas possible de complètement soigner les dommages –Il y a un point où même la magie n’est pas suffisante. Tôt ou tard, mon genou cèdera. A ce moment-là, je serai forcé à retirer et faire repousser mes os.

-Je ne sais toujours pas pourquoi tu ne l’as pas déjà fait. Tu disais que ça n’en valait pas la peine, mais cela ne prendrait qu’une seule nuit. »

Tapotant toujours son genou –qui avait à présent l’air quelque peu enflé et bleui- il ne la regardait pas. « Si tu dois le savoir, je suis allergique à la Poussos » indiqua-t-il, tendu. « La seule fois où j’ai eu à l’utiliser, j’ai passé presque toute une semaine incapable de manger ou de boire quelque chose et dans un inconfort considérable –je n’aurais certainement pas été capable d’enseigner. Je ne veux pas endurer cela à nouveau à moins que je ne le doive absolument.

-Eh bien, tu aurais pu te contenter de le dire. »

Il renifla doucement. « Mon dossier médical occupe un casier entier de l’étagère de Poppy ; il pèse sans doute plus que toi, et c’est seulement la partie officielle. Je ne pourrais jamais te raconter chaque détail de mon historique médical ; je mourrais de vieillesse avant d’arriver à la moitié.

-Sais-tu à quel ingrédient tu es allergique? Si quiconque peut créer une alternative, c’est toi. »

Testant précautionneusement son genou de ses doigts, il répondit « Je ne sais pas, et je ne veux pas vraiment tester pour trouver. Je peux la concocter sans problème, et comme je n’en ai eu besoin qu’une fois dans ma vie, ça ne serait qu’une grande perte du temps que je pourrais passer sur d’autres projets.

-Logique, je suppose » concéda-t-elle. « Comment tu te sens ? »

Il plia très précautionneusement son genou, qui produisit un son horrible, grinçant et craquant. « Comme je m’y attendais.

-Maintenant, tu es délibérément dégueulasse » se plaignit-elle. « Je sais que tu as une haute résistance à la douleur, mais franchement, ce n’était pas nécessaire.

-Désolé.

-Menteur. »

Severus arqua un sourcil, sourit faiblement en réponse, et se déplaça pour étirer sa mauvaise jambe devant lui. « Une fois l’inflammation disparue, ça devrait être bon –autant que précédemment. »

Hermione le regarda pensivement. « Tu as une autre raison pour ne pas vouloir le soigner ? » demanda-t-elle. « Je suis relativement sûre que l’allergie est réelle –je deviens meilleure à deviner quand tu me mens totalement- mais y a-t-il autre chose ?

-J’aimerais que tu ne sois pas si observatrice » nota-t-il. « C’est décidément agaçant, parfois.

-Bien essayé. Répond à ma question, s’il te plaît. »

Semblant plus amusé qu’autre chose, il cessa d’être évasif et répondit avec une brusquerie inhabituelle. « J’ai mérité mes blessures. Chaque cicatrice est un rappel que je souhaite garder –pas que je puisse oublier, de toute façon, mais tout de même, je veux en garder les preuves physiques.

-Pour toi-même, ou pour les autres ? »

Il lui jeta un regard ironique. « J’essaie de réduire mon boitement devant les autres, comme je suis certain que tu l’as constaté. Très peu de personnes m’ont vu sans chemise, mais j’utilise un glamour pour cacher le pire des cicatrices si nécessaire. » Sa lèvre se plissa. « Je ne vois aucune raison de m’afficher en martyr en dévoilant mes blessures, et je n’y vois aucun orgueil.

-Tu devrais, en tout cas pour la plupart, mais c’est un autre sujet, pour une autre conversation » répliqua-t-elle distraitement, pensant à son aveu. Après quelques instants, elle dit doucement, « Tu ne me les as jamais cachées. » Elle se rappelait toujours précisément de leur première fois, et de la façon dont il avait réagi lorsqu’elle avait senti ses cicatrices –il avait pensé qu’elle le rejetterait. Elle n’avait aucun doute sur le fait qu’il était assez doué en glamours pour les cacher de tous les sens, alors pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Peut-être était-ce une part de sa tendance à se punir lui-même, peut-être avait-il presque espéré son rejet, mais l’idée ne semblait pas juste. Elle le regarda, incertaine, et le découvrit fixant son genou d’un air déterminé, agitant sa baguette plutôt que faisant vraiment quelque chose.

Le silence s’épaissit, avait qu’il ne dise finalement « Non, en effet. »

Severus ne dit rien d’autre jusqu’à ce qu’il ait visiblement assez soigné son genou pour le satisfaire, réparé ses vêtements et rangé sa baguette. Se remettant sur ses pieds, il s’avança lentement dans la pièce, se détendant graduellement alors que son boitement diminuait et que sa marche devienne aussi aisée que d’habitude. Elle le regarda, silencieuse, sachant que cette conversation n’était pas terminée ; elle n’était pas la personne la plus patiente au monde, mais c’était un sujet assez personnel qui pouvait devenir dangereux sous trop de pression. Jusque là, les choses avaient, étonnamment, été trop loin assez rarement, où elle l’avait tant poussé qu’il lui avait crié dessus avant de s’écarter, et elle n’avait aucun désir d’ajouter une entaille au comptage.

Finalement, il s’arrêta, et elle regarda sa tête sursauter, réalisant qu’il avait été sur le point de pencher la tête pour que ses cheveux cachent son visage, mais qu’il s’en était empêché. Il était temps qu’il commence à se couper de cette habitude, vraiment, et elle se sentait mieux d’en être témoin. Semblant un peu mal à l’aise, il prit une inspiration, apparemment pour se préparer –il trouvait toujours tout type de révélation personnelle incroyablement difficile.

« Je ne veux plus avoir à me cacher » dit-il sans préambule, tentant évidemment de s’en débarrasser rapidement. « J’ai toujours détesté devoir être constamment sur mes gardes, sans pouvoir me détendre complètement, devoir maintenir le glamour même en situation d’intimité. Ca donnait toujours une impression de fausseté. Je voulais une personne avec qui je pourrais simplement être moi-même, et tu as été une si… Si bonne amie que j’ai senti que le risque en valait la peine –pas que j’aie une grande marge de choix en la matière » ajouta-t-il avec une certaine ironie, « puisque tu es la seule que je voie régulièrement. » Après un moment d’indécision, il continua plus doucement, « je ne m’attendais pas à ta réaction.

-Je sais » répondit-elle tout aussi doucement. « Tu t’attendais à ce que j’aie pitié, que je sois horrifiée, peut-être même que je sois dégoûtée. » Il acquiesça, tendu, et elle réfléchit à la suite. « J’étais un peu horrifiée –je savais que tu avais souffert, mais le savoir et le voir sont des choses différentes, et ce que tu dois avoir enduré valait bien un peu d’horreur. Mais je n’ai jamais eu pitié ; il y a une différence entre la compassion et la pitié… Et aucune cicatrice ne pourrait te rendre laid, Severus. Elles ne me dégoûtent pas. Elles ne sont qu’une part de toi, et elles sont le symbole de ton courage. Je ne peux pas vraiment t’imaginer sans tes cicatrices –ce ne serait pas toi.

-J’étais laid bien avant la première cicatrice » répliqua-t-il en reniflant ; il aurait tout aussi bien pu crier son malaise sur le sujet.

Le laissant changer la direction de la conversation, Hermione roula des yeux et sourit. « Tu n’étais pas un très bel enfant, non » acquiesça-t-elle vaguement, « et tu n’es pas exactement conventionnellement beau. Mais ce n’est pas la même chose qu’être laid, surtout que ton apparence est devenue délibérée de ta part, c’est un aspect de ton masque. Tu es loin de ne pas être attirant –à moins que tu n’insultes mes goûts en matière d’hommes ? »

Il arqua un sourcil. « Ronald Weasley » souligna-t-il.

« Hmph. J’étais adolescente. Et franchement, il n’était pas si mal, pas à l’époque. Il avait grandi. Il semble avoir régressé, maintenant, je dois l’admettre, mais je t’assure qu’il n’était pas comme ça quand j’étais avec lui. » Elle sourit un peu timidement. « Je ne le regrette pas, franchement, mais j’aurais bien voulu que ça ne termine pas si mal. Je ne voulais pas perdre son amitié. En y repensant, il n’y avait aucun futur pour nous.

-Je ne suis pas franchement en position de calomnier sur des choix de relation » concéda-t-il en une autre non-excuse très familière. « Mon propre historique est spectaculairement moins qu’excellent, après tout.

-Tes circonstances étaient assez inhabituelles. Et franchement, quiconque voyant Ron maintenant se demanderait ce que j’avais dans la tête » admit-elle avec un léger sourire. « Je suppose qu’ils se demanderaient la même chose pour toi, d’ailleurs, mais c’est parce que les gens, pris en groupe, sont vraiment stupides. Bien que ça n’ait rien à voir avec ton apparence –tu es bien plus attirant que tu le penses. »

Sur le point de dire quelque chose –d’après son expression, quelque chose de cinglant- il s’interrompit et sourit légèrement. « Il me semble me rappeler t’avoir dit quelque chose de similaire, auparavant » nota-t-il.

« Je pense qu’on a tous les deux quelques problèmes d’estime de soi » acquiesça-t-elle sèchement, tout en lui rendant son sourire. « Peut-être que nous devrions commencer à nous complimenter l’un l’autre plus souvent. S’écrire de la poésie fleurie, ce genre de chose –après tout, c’est la Saint Valentin, aujourd’hui. »

Severus gloussa doucement. « Le soleil implosera avant que cela n’arrive, je te rassure » dit-il. « Mes tentatives d’écriture de poésie n’ont pas rencontré de franc succès. » Il s’interrompit et sourit soudainement. « Ironiquement, ça a fini par être écrit pour toi, même si je ne le savais pas, à l’époque. »

Elle le fixa, le regard vide, avant de réaliser à quoi il faisait référence, et rit. « L’énigme. J’avais presque oublié qu’elle était de toi. »

Il renifla. « L’énigme elle-même m’a pris deux ou trois heures, une fois que j’en ai eu l’idée, et j’avais déjà le poison et le vin. Les deux potions m’ont pris un peu plus qu’une journée. Faire ces saloperies de rimes correctement –sous l’insistance de Dumbledore, naturellement- m’a pris presque un mois, et à la fin, j’étais prêt à l’étrangler avec sa propre barbe. »

Riant toujours, elle demanda « Il y avait une raison pour que ça rime, ou c’était juste par perversité ?

-Il était juste vicieux » répondit-il, secouant la tête avec une expression entre le dégoût et l’amusement. « Franchement, ça devait être en réaction à ma jubilation quand il n’a pas pu résoudre l’énigme.

-Vraiment ? Il n’a pas pu ? » Hermione ne put s’empêcher de s’en sentir fière.

Il sourit, se rappelant. « Il a fini par réussir, mais il lui a fallu un moment, et il a eu besoin d’une plume et d’un parchemin pour s’y aider. Si je m’en rappelle bien, il t’a fallu environ dix minutes » ajouta-t-il, incertain.

« Non, plus longtemps. J’ai eu de la chance. Et je te l’ai dit, les Moldus aiment les énigmes de ce genre. »

Severus lui jeta un regard amusé. « Mais tu as quand même manqué la solution la plus logique.

-Qui était ? » demanda-t-elle, perdue.

Il sourit. « Tu aurais pu simplement renifler chaque bouteille pour déterminer laquelle contenait le vin d’ortie, ce qui t’aurait indiqué quelles bouteilles contenait du poison, et partir de là. Ni les potions ni les poisons n’avaient d’odeur particulière, ni de vapeur qui aurait pu te blesser, et le vin était vieux et fort. »

Elle lui jeta un regard noir. « Je ne savais pas quel était le poison. Il aurait pu relâcher des vapeurs toxiques, pour ce que j’en savais.

-Mais tu n’as pas eu l’idée d’essayer, si ? » demanda-t-il soyeusement.

« Oh, la ferme. Quoi qu’il en soit, Quirrell a trouvé, n’est-ce pas ?

-Non » répondit-il avec un autre reniflement peu flatteur. « Il connaissait déjà ma contribution aux défenses. Il n’avait aucune logique, pas plus que le Seigneur des Ténèbres, heureusement pour tous les concernés.

-Il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez » acquiesça pensivement Hermione. « J’y ai pensé il y a des années –s’il avait juste obligé tous les Mangemorts à lui faire le Serment Inviolable de ne pas le trahir quand ils prenaient la marque, il aurait gagné. Tu n’aurais pas pu changer de côté sans mourir, et Harry n’aurait jamais survécu assez longtemps pour accomplir la prophétie sans toi. On aurait pu croire que quelqu’un d’aussi paranoïaque que Face-de-Serpent y aurait pensé, en fait » ajouta-t-elle, pensive.

Il cligna des yeux avant de commencer à rire. « Merlin, tu as tout à fait raison. Mais son plus gros défaut était son arrogance ; je ne doute pas du fait qu’il s’attendait à ce que certains de ses partisans se retournent contre lui, pour essayer de sauver leur peau –bien qu’il n’ait jamais pensé à des motivations plus altruistes- mais il était si confiant de ses propres capacités qu’il pensait pouvoir détecter immédiatement de telles pensées ; et ça a en effet été souvent le cas. Il connaissait mes talents, mais se pensait plus puissant Legilimens que je n’étais Occlumens. Et je ne lui ai donné aucune raison de douter de ma loyauté » ajouta-t-il avec une expression légèrement écœurée ; elle ouvrit la bouche pour parler, mais il se débarrassa de la faible humeur sombre qui menaçait avant qu’elle ne parle, et il reprit brusquement. « Il s’est toujours cru plus puissant qu’il ne l’était réellement.

-C’est une si petite chose sur laquelle tant a reposé » émit-elle lentement.

Severus lui jeta un regard pensif. « Les petites choses sont importantes » dit-il tranquillement. « Prenons exemple sur ma propre vie : si la conscience de Potter senior l’avait titillé seulement une ou deux minutes plus tard, j’aurais été tué par Lupin. Si j’avais lâché sur Lily toute autre insulte, n’importe laquelle, une qui ne portait pas des relents de propagande Mangemort, elle m’aurait peut-être pardonné, et je n’aurais peut-être jamais choisi les ténèbres –ou au moins je m’y serais joint bien plus tard que je ne l’ai fait- et qui sait ce qui aurait changé ? Si j’avais pu voir au-delà des péchés du père, Potter ne m’aurait peut-être pas haï autant qu’il ne l’a fait, et j’aurais pu l’aider un peu plus. Si le Directeur m’avait écouté et n’avait pas permis que la finale du Tournoi des Trois Sorciers ait lieu, il est possible –bien que peu probable, je l’admets- que le Seigneur des Ténèbres n’aurait peut-être pas pu revenir ; tout du moins, Mr Diggory ne serait pas mort. Si Dumbledore avait eu le bon sens de dire à quelqu’un d’autre qu’il était mourant, ou même de laisser une lettre ‘à n’ouvrir qu’après mon décès’ à quelqu’un, la dernière année de la guerre aurait été bien plus facile, pas seulement pour moi personnellement, mais pour tout notre côté. Si ton train n’avait été retardé que de quelques minutes, nous ne nous serions pas croisés à Waterloo, et qui sait ce que je serais devenu » ajouta-t-il lentement.

« Mais une fois qu’on commence les ‘et si’, on ne s’arrête plus » répondit-elle, pensive. « Si Ron n’avait pas été un tel crétin avec moi la première année, je ne serais pas partie seule, et les garçons ne seraient pas venus me chercher –nous n’aurions pas été attaqués par le troll, et nous ne serions pas devenus amis. Je n’aurais pas été là pour aider Harry. Et si j’avais laissé le Choixpeau me mettre à Serdaigle, ou si Harry s’était laissé mettre à Serpentard ? » Elle cligna des yeux. « Et si tu avais été mis dans une autre Maison, d’ailleurs ? Tu n’aurais pas appris à survivre aussi bien sans être à Serpentard… Et je me rappelle de ta tête quand Dumbledore a dit que tu aurais pu être réparti ailleurs. »

Etonnamment, il sembla satisfait. « Tu as vu ça, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que ce vieux fou ait réalisé combien il m’avait insulté. A ses yeux, c’était un compliment, après tout –mais il sous-entendait tout de même que j’aurais dû être un Gryffondor pour valoir quoi que ce soit, comme si les Serpentards ne pouvaient avoir de mérite par eux-mêmes.

-Le chapeau t’a laissé le choix de la Maison ? » demanda-t-elle, intéressée. « On dirait que c’est le cas de la plupart des élèves.

-Il laisse toujours le choix entre deux, à moins qu’il ne soit douloureusement évident qu’il n’y ait qu’une option possible, et laisse la préférence inconsciente de l’élève influencer le choix final. Peu d’élèves argumentent ouvertement avec lui » expliqua-t-il. « Ma répartition n’a pas été aussi directe, et mon opinion n’a pas été demandé. Le temps est relatif pendant une répartition, puisque extérieurement, cela ne dure que quelques secondes, mais il lui a fallu beaucoup de temps pour décider d’où me placer.

-J’imagine » acquiesça lentement Hermione. « Tu as des qualités issues de chaque Maison –même Poufsouffle » ajouta-t-elle, taquine, et elle le vit sourire légèrement en réponse. « Tu as leur loyauté et leur obstination –et tu es attentionné, même si tu fais semblant de ne pas l’être. Tu es aussi intelligent, logique et analytique que tout Serdaigle, et bien plus courageux que la plupart des Gryffondors. Et tu es un survivant puissant, avec un esprit tortueux, qui veut faire ses preuves. Oui, je vois pourquoi le Choixpeau ne savait pas où te mettre. »

Son regard s’était adouci, et il sourit presque timidement en réponse, semblant hésiter entre la satisfaction et la gêne. « Eh bien, quoi qu’il en soit » marmonna-t-il, « les petites choses sont importantes. »

.

oOo

.

Le soir, elle se remémora ses paroles, alors qu’elle était confortablement installée entre ses bras. Aucun d’eux n’était encore endormi, mais elle était assez fatiguée pour qu’il ne faille pas longtemps avant qu’elle ne s’assoupisse ; entre-temps, elle pensa. Les petites choses étaient importantes. Certainement, pour ce qui était de ses sentiments pour Severus, les petites choses de tous les jours étaient aussi importantes que les plus grandes questions.

C’étaient des petites choses innocentes, comme de connaître ses plats préférés –savoir qu’il était indifférent au chocolat, à moins qu’il ne soit parfumé aux cerises ou au gingembre, qu’il adorait tous deux. Qu’il n’aimait généralement pas les sucreries, en dehors des rouleaux à l’anis à l’ancienne, ou des sucres d’orge, et qu’il détestait le sorbet citron –pour son association plutôt que pour son goût, en vérité. Qu’il prenait son café noir, et que s’il prenait du sucre, il devait toujours être brun. Qu’il n’aimait aucune variété normale de thé, bien qu’il n’objecte pas contre les thés aux fruits ou contre les tisanes, mais étonnamment, il aimait le chocolat chaud –avec du lait entier, ou mieux encore, de la crème. Qu’il ne buvait pas beaucoup d’alcool ; devant les autres personnes, il semblait aimer les vins chers, mais lorsqu’il était seul, il préférait une traditionnelle ale (ça, ça avait été une surprise) ou un cognac français daté –à moins qu’il ne veuille se saouler, auquel cas n’importe quel spiritueux faisait l’affaire. Qu’il avait développé un attrait pour le Red Bull pendant une de ses sessions de concoctions ayant duré toute une nuit, quand il avait créé son traitement pour les nerfs, l’an passé –elle lui en avait acheté une canette, comme une plaisanterie, et maintenant il en buvait toujours s’il travaillait intensément et avait besoin de tenir sans dormir pendant un moment.

C’était connaître ses habitudes et bizarreries de tous les jours ; qu’il faisait ses propres savon et shampooing parce qu’il n’aimait pas l’odeur chimique des produits du commerce, et qu’il préférait se raser à la main avec un rasoir coupe-chou plutôt que d’utiliser un sort ou même un rasoir moderne. Qu’il aimait assez la nature pour qu’il y ait des fleurs ou herbes séchées dans chaque pièce, quelque part. Que la seule matière scolaire dans laquelle il n’avait jamais eu d’Optimal était le Soin aux Créatures Magiques –en fait, il avait abandonné durant la première année, après qu’un nombre soigneusement caché d’incidents sur lesquels il refusait de donner des précisions, comme elle avec la Divination –et il avait pris Arithmancie et Runes Anciennes, tout comme elle. Que ses musiques préférées étaient le rock doux et la pop classique, suivis du jazz, mais il n’aimait rien de plus lourd, bien qu’il ait grandi dans la zone du punk et du métal, et il n’aimait pas vraiment la country. Qu’il lisait presque n’importe quoi avec le zèle d’un vrai bibliophile ; il aimait les histoires de détectives, tant qu’elles étaient gentilles et intelligentes comme celles de l’Inspecteur Morse ou de Sherlock Holmes, il détestait Dickens et les Hauts de Hurlevents mais n’avait pas d’objection contre Austen ou Jane Eyre, il pensait que Shakespeare était largement surévalué, et était étonnamment adepte de poésie. Qu’il parlait à Pattenrond de la même manière qu’elle-même, comme si le chat était un autre être humain.

Savoir que la plupart de ses vêtements étaient de couleurs neutres, noir, blanc ou gris, parfois bleu marine, brun ou crème ; qu’il n’avait en fait pas beaucoup de vert. Qu’il aimait, bizarrement, les t-shirts avec des personnages de dessins animés Moldus, ou des logos de groupes de rock, normalement cachés sous des chemises plus strictes, à l’école. Et puis il portrait habituellement des chaussettes dépareillées, parce que toutes ses chaussettes étaient unies et sombres et qu’il ne se souciait jamais de réunir les vraies paires. Que, brièvement, adolescent, il avait eu à la fois une oreille et un sourcil percés. Qu’il détestait totalement le rouge et ne possédait aucun vêtement rouge, pas à cause du lien avec Gryffondor –bien qu’il y soit bien là- mais parce que ça lui rappelait le sang ; une fois qu’elle l’eut réalisé, elle avait métamorphosé tous ses vêtements rouges en nuances plus proches du violet, du rose ou du lie-de-vin. Qu’il la préférait largement sans aucun maquillage –contrairement à la plupart des hommes, il ne disait pas cela parce qu’il pensait qu’elle voulait l’entendre, mais parce qu’il n’appréciait sincèrement pas les produits cosmétiques, et lui avait dit avec une honnêteté parfaite qu’ils ne faisaient que cacher sa réelle apparence, la transformant en quelque chose de faux et de clinquant (et aussi parce qu’il n’aimait pas le goût que cela donnait à sa peau).

Et c’était connaître intimement son corps, aussi –savoir qu’il y avait un endroit, sur son dos, entre ses omoplates, où elle pouvait faire courir un ongle le long de sa colonne vertébrale, entre les cicatrices, qui le faisait s’arquer comme un chat qu’on caresse, savoir qu’il détestait tout type de contact avec sa gorge mais qu’il appréciait –ou en tout cas, qu’il n’émettait pas d’objection- sentir ses dents et ses ongles virtuellement partout ailleurs tant que cela ne faisait pas vraiment mal. Savoir qu’il y avait une cicatrice sur sa hanche qui le faisait souffrir les jours de froid et que c’était ça plutôt que son genou qui le faisait souffrir en hiver, savoir qu’il aimait la façon dont elle disait son nom sur un ton particulier, et qu’il avait une inexplicable faiblesse pour sentir ses doigts plonger dans ses cheveux et pour lui faire la même chose. Que quand il était plongé très profondément dans ses pensées, il passait son index sur sa lèvre supérieure, et quand il était concentré il passait sa langue dans le creux de sa dent manquante, et quand il était totalement furieux une veine pulsait sur sa tempe, et quand il était vraiment agacé, un nerf sautait sous son œil droit. Qu’il aimait dormir à demi sur son côté droit, à demi sur son dos, dans un angle tordu qui semblait toujours inconfortable à ses yeux à elle, mais qui apparemment, lui convenait à lui –en tout cas, ça avait été vrai ; ces jours-ci, il semblait préférer dormir en cuillère, contre elle. Et, bien sûr, savoir qu’il pleurait toujours dans son sommeil, presque chaque nuit, bien que pas aussi longtemps qu’auparavant.

C’était être capable de lire avec efficacité ses silences, et de savoir s’il était fatigué, en colère, satisfait ou incertain, même s’il n’avait rien dit ; ou de remarquer les plus minuscules et subtils changements dans son regard que personne d’autre ne pouvait voir, et encore moins interpréter. C’était savoir qu’il détestait toute tentative d’écourter son prénom ; il n’avait permis qu’à Lily de le faire sans conséquences, et seulement parce qu’il n’avait pas assez de confiance pour lui dire qu’il détestait être appelé ‘Sev’- ce n’était pas un problème, puisque Hermione aimait assez la façon dont son prénom entier sonnait. C’était savoir que malgré l’apparente contradiction, il parvenait à être à la fois extrêmement possessif et absolument pas jaloux –il n’aimait pas qu’elle passe de temps avec ses amis masculins, mais principalement parce qu’il les trouvait tous crétins, et elle devait l’admettre, non sans justification, et parce qu’il voulait qu’elle passe du temps avec lui à la place ; il ne croyait certainement pas qu’il s’agisse de quoi que ce soit d’autre que d’amitié. C’était savoir qu’il lui faisait assez confiance pour lui confier sa vie.

Les petites choses étaient importantes.

.

oOo

.

Finalement, Hermione parvint à écrire une lettre à ses parents dont elle soit à peu près satisfaite ; Severus avait offert de l’écrire lui-même, si elle le désirait, disant simplement qu’il était un de ses amis et qu’elle voulait les contacter sans être sûre de quoi dire, mais elle lui avait dit de ne pas le faire. A présent, elle décortiquait sa brève missive, appréhensive. « Ils ne vont probablement pas l’ouvrir » marmonna-t-elle. « Ils reconnaîtront mon écriture et vont la déchirer.

-Tu ne sauras pas si tu ne l’envoies pas » répliqua-t-il avec logique, quittant son bureau et venant s’installer derrière elle pour lire par-dessus son épaule. C’était très direct ; elle avait simplement dit qu’elle avait récemment découvert leur adresse actuelle, et qu’elle voulait juste leur faire savoir qu’elle allait bien, qu’elle enseignait à Poudlard et pouvait y être contactée si nécessaire, et qu’elle espérait qu’ils allaient bien tous deux et qu’elle les aimait. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire, à moins qu’elle sache s’ils allaient ou pas répondre. « Envoie-leur par la poste Moldue, si tu es vraiment inquiète » suggéra-t-il. « Cela pourrait faire meilleure impression que de voir un hibou débarquer; j’imagine qu’ils n’ont pas reçu de courrier magique depuis un certain temps.

-C’est une bonne idée. Merci. » Se tortillant sur sa chaise, elle lui sourit avant de designer son bureau d’un signe de tête. « En parlant de hibou postal, c’était quoi, tout ça ? »

Il grimaça. « Les responsables d’éditions. J’essaie d’intéresser quelqu’un à certaines des potions de soin que j’ai utilisées pour me soigner après la Cabane ; la plupart était modifiée et une était de ma création.

-C’est le dérivé de bézoard dont tu m’avais parlé ? Ca semble intéressant, mais j’ai eu tellement d’autres choses à te demander que je ne suis jamais revenue là-dessus.

-Imagine ma surprise » murmura-t-il, souriant légèrement. « Oui. J’ai trouvé un moyen de rendre un bézoard liquide. J’ai un premier jet d’article quelque part si tu veux le lire.

-J’adorerai. » Elle lui sourit, moqueuse. « Je pourrais même écrire des commentaires méchants dans la marge à l’encre rouge. »

Severus renifla inélégamment avant de répondre, hautain, « Tu ne trouverais rien à critiquer.

-Si tu le dis. Je pensais que ces lettres pourraient être des parents à qui tu as écrit le mois dernier, en fait…

-Oh, non, ils ont tous répondu en quelques jours. Et pour bien agacer McGonagall, ils ont tous accepté mes actions » ajouta-t-il avec un sourire. « J’imagine que les vacances seront un peu inconfortables pour ces trois-là.

-Oh, les pauvres » répliqua-t-elle, sarcastique, et il gloussa tout bas en retournant à son travail.

« Fais attention, tu commences à parler comme moi. »

.

oOo

.

La semaine suivante, elle se réveilla tôt et se découvrit seule. En soi-même, ce n’était pas inhabituel ; Severus était toujours parfois insomniaque, bien que ce soit bien mieux qu’à une époque, et durant les nuits réellement mauvaises, quand il ne pouvait absolument pas dormir, il se levait souvent pour sortir fumer ou il s’installait dans le salon avec un livre, où il pouvait lire sans la gêner jusqu’à ce qu’il se sente suffisamment fatigué pour revenir au lit. Mais son côté du lit (et quand en étaient-ils arrivés à avoir leur propre côté du lit ? Elle ne se rappelait d’aucune discussion à ce sujet) était froid, et s’il était sorti fumer, alors il aurait été de retour avant qu’il ne soit totalement froid ; et elle avait le sentiment que ses appartements étaient vides.

S’enveloppant dans sa robe de chambre et enfilant ses pantoufles, elle traîna des pieds hors de la chambre pour mener son investigation. Ses quartiers étaient sombres et clairement déserts, mais elle pouvait entendre de la musique, et réalisa qu’il y avait une légère lumière sous la porte qui cachait l’escalier menant à son laboratoire personnel. Curieuse de savoir ce qui pouvait être si important à quatre heures du matin, elle descendit les marches aussi silencieusement qu’elle le put, bien qu’elle réalisa à mi-chemin qu’il ne pouvait aucunement l’entendre avec cette musique –Death Cab for Cutie, un groupe américain qu’il lui avait sans aucune honte volé ; il n’avait jamais entendu parler d’eux avant son raid mené un jour dans sa collection musicale. En fait, il chantait même, réalisa-t-elle un instant plus tard, et elle s’assit promptement sur les marches près du bas de l’escalier pour écouter.

Elle fut amusée de reconnaître la chanson : c’était ‘Where Soul Meets Body’, une de ses préférées à elle. Enserrant ses genoux pour essayer de les garder au chaud malgré le froid de la pierre qui commençait à passer au travers de ses vêtements, elle vit que la porte était entrouverte et la repoussa timidement, sans baguette, jusqu’à ce qu’elle puisse voir davantage du laboratoire. Mordillant sa lèvre pour s’empêcher de glousser, elle se demanda ce que le monde aurait pensé en voyant le fameux Maître des Potions, maintenant : il avait ramené ses cheveux en arrière, sans soin, en un court catogan, pour les garder hors du chemin, et il portant un de ses t-shirts préférés –un kaki assez abîmé avec une grande image de Vil Coyote portant un petit panneau ‘Au secours !’et un ample pantalon de jogging d’un noir délavé. Il chantait distraitement sur la musique, mélangeant avec attention le contenu d’un petit creuset, et il n’était presque pas reconnaissable en tant que Severus Snape.

La chanson termina ; alors que les premières notes de la piste suivantes commençaient, il remua vaguement une main vers l’ordinateur sans lever les yeux de ce qu’il faisait, et Death Cab recommença. Hermione fronça des sourcils en le regardant ; elle connaissait, jusqu’ici, la plupart de ses chansons préférées, et ce n’en était pas une, mais même si cela l’avait été, il était rare qu’il relance une chanson. Peut-être cela n’aurait-il rien signifié pour qui que ce soit d’autre, mais Severus était extrêmement fixe dans ses habitudes, et s’il déviait d’une de ses habitudes d’un iota, alors cela signifiait quelque chose.

Après trois répétitions de la chanson, il laissa la musique continuer normalement, payant plus attention à ce qu’il faisait, quoi que ce fût, qu’à la musique. Le contenu du récipient s’était épaissi en gruau blanc grisâtre, de la texture d’une crème coagulée, et elle n’avait aucune idée de ce que c’était. Se levant, elle ouvrit tout à fait la porte et entra. « Severus, tu réalises bien qu’il est quatre heures trente du matin, n’est-ce pas ? »

Apparemment un peu surpris par son apparition –et elle pouvait compter les fois où elle avait réussi à le faire sur une seule main- il lui fit un clin d’œil avant de sourire comme pour s’excuser. « Oui. Je suis désolé si je t’ai réveillée.

-Tu ne l’as pas fait. J’ai eu froid » ajouta-t-elle avec une moue boudeuse pour le taquiner.

Il afficha un sourire en coin. « Désolé. J’ai eu une soudaine inspiration et j’ai voulu essayer avant d’oublier. »

Elle traîna des pieds jusqu’à lui et glissa un bras autour de sa taille, se calant contre sa chaleur tout en examinant le produit fini. « C’est quoi ?

-La version sept du soin anti-cicatrices sur lequel je travaille.

-La couleur est différente. C’est quoi, ce vert ?

-De la gaulthérie. Je me suis rappelé plus tôt qu’elle était censée avoir la capacité de briser des malédictions, il semblait donc logique qu’elle serait utile pour traiter des cicatrices issues de sorts noirs.

-Ca sent bien meilleur que le dernier pot, en tout cas » remarqua-t-elle.

« Ne te plains pas, femme » marmonna Severus en souriant un peu. « Personne ne t’oblige à y toucher, tu sais.

-Et comment, au juste, prévois-tu de l’appliquer sur les cicatrices de ton dos sans aide ? » demanda-t-elle, sarcastique, souriant avant d’examiner l’onguent refroidissant lentement. « Je pensais que tu voulais quelque chose qui se rapproche d’une huile. Ou c’était juste pour rire ? »

Il renifla, et son sourire s’élargit malgré ses efforts pour lui jeter un regard noir. « C’était pour une raison légitime, je te ferai savoir. Une huile est plus facilement absorbable par la peau. Si cette formule semble fonctionner, je pourrais altérer la consistance pour la rendre plus efficace, mais cela n’a pas d’intérêt tant que ce n’est pas testé.

-Je ne vois pas pourquoi c’était nécessaire à quatre heures du matin, par contre. Tu aurais pu faire une note pour essayer à une heure normale, comme toute personne saine d’esprit.

-J’étais réveillé, de toute façon, et tu as admis que je ne t’avais pas réveillée en me levant.

-J’avais froid » répéta-t-elle.

Il sourit à nouveau, arquant un sourcil. « Et que suis-je censé faire à ce sujet?

-Me réchauffer, bien sûr » rétorqua Hermione, avant de perdre patience pour leur jeu et de se détourner du plan de travail pour se dresser et saisir son visage entre ses mains, se maintenant sur la pointe des pieds pour attirer sa tête vers elle et l’embrasser. Il vacilla un instant, clairement pour s’écarter et continuer à la taquiner, et elle enveloppa promptement son pied autour de sa jambe droite pour planter son talon à l’arrière de son mauvais genou, le déséquilibrant suffisamment pour qu’elle puisse le garder en place simplement avec sa main à l’arrière de sa nuque.

Quand elle brisa enfin le baiser, il lui jeta un regard désapprobateur. « C’était de la triche.

-Je suivais juste ton exemple » rétorqua-t-elle.

« Impossible. Aucun Serpentard n’aurait agi de façon si terriblement évidente.

-La méthode Gryffondor fait gagner du temps. Maintenant, arrête d’argumenter, pose tes joujoux pour la nuit et revient au lit. »

Il arqua un sourcil, la regardant avec amusement. « Tu te rappelles bien que j’ai vingt ans de plus que toi, n’est-ce pas?

-Mais les hommes sont émotionnellement et mentalement moins matures que les femmes » expliqua-t-elle comme si c’était parfaitement logique. Lui lançant un sourire machiavélique, elle ajouta gentiment « Et tu agis comme un gamin avec un nouveau jouet quand tu es concentré sur tes potions.

-Parce que ta réaction à un nouveau livre montre la plus haute et mature des restreintes ? » gronda-t-il en réponse, moqueur, la chaleur commençant à crépiter dans son regard tandis que son contrôle tombait. Elle aimait voir cela, aimait voir son bouclier d’acier s’affaiblir juste à cause d’elle. Cela ne comptait pas qu’elle porte un t-shirt bien trop grand et sa vieille robe de chambre de flanelle et ses pantoufles miteuses que Pattenrond passait son temps à martyriser, ou que ses cheveux soient emmêlés par le sommeil au point qu’un peigne s’y serait perdu sans laisser de trace, ni quoi que ce soit, parce que Severus pensait qu’elle était belle, et il la voulait.

Elle lui sourit juste en réponse, heureuse cette fois de lui laisser le dernier mot, et après un moment, il lui sourit en retour –un vrai sourire, un qu’elle ne pensait pas avoir été vu par quiconque depuis qu’il n’était plus enfant, plus chaleureux et affectueux que ce que quiconque l’aurait cru capable. Levant les mains, elle tira gentiment sur le lien qui avait temporairement maintenu ses cheveux en arrière et fit courir ses doigts au travers de ses mèches sombres tandis qu’il l’enveloppait de ses bras, abaissant sa tête pour l’embrasser avec autant de douceur en retour.

« Toujours froid ? » murmura-t-il à son oreille du ronronnement de velours qui ne manquait jamais de la faire frissonner.

« Gelée » expira-t-elle en réponse, et elle l’entendit émettre un rire de gorge avant que ses dents ne glissent au bas de son dos, sur ses hanches ; elle sentit ses muscles se tendre et rit doucement alors qu’il la soulevait, apparemment sans effort. Fermement maintenue dans ses bras, elle fit taire son ordinateur portable, sans baguette ni sort formulé, et éteignit toutes les lumières en dehors de celle en haut des escaliers, et il rit tout bas en réponse.

« On crâne, maintenant ? » murmura-t-il, resserrant son étreinte alors qu’il se déplaçait avec aisance dans le laboratoire pour commencer à grimper les marches. « Je pense avoir un ou deux tours dans la poche à montrer, dans ce cas… »

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oOoOoOo

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Note de Cricri : et voilà le chapitre tant attendu…. Correction express… j’espère en rien avoir oublié… Cette fic est toujours autant passionnante… A bientôt …

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Aë : Oui, parce que Cricri a bêtaisé en express avant de partir en vacances, à un moment où elle ne pouvait normalement pas ^^’ oui, vous pouvez me traiter d’esclavagiste ^^’

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Note de Sockscranberries : Hum, j’en connais deux qui vont bien profiter de leur fin de nuit… Chançards !

Comme d’habitude, j’adore cette fic qui est vraiment magnifique (et si bien traduite :D) !

J’ai hâte de voir ce que nous réserve le prochain chapitre.

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Aë : Merci beaucoup ^^

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oOoOoOo

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Une foule s’est rassemblée à Pré-Au-Lard. Ils font face au Professeur Snape, et vous sentez que la situation va dégénérer et qu’il va peut-être avoir besoin d’aide. Est-ce correct ? (Je me disais bien qu’assigner la surveillance de Pré-au-Lard à Severus était une idée stupide…)

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« Ils l’appellent meurtrier, Professeur. Mangemort. » Toute émotion visa ses yeux, et il lui lança ce regard Serpentard horriblement familier –l’expression résignée et morte qu’elle avait bien trop souvent chez Severus ; (Pff le pauvre. Enfin, les pauvres ! Lui et Severus)

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« Oh, et Mr Alton ?

-Oui, Professeur ?

-Trente points pour Serpentard. » (Houlaa :D Même si perso j’en aurai mis 50 ^^)

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Filant sous le porche, elle ferma les yeux, formula une prière et transplana. (Vive Severus !)

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Il était évident que la rotule avait été délogée. (Brrr)

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« Reparo. (Aaaah mais il est fou lui !!)

-Severus ! » s’exclama-t-elle, atterrée. « Tu ne peux pas utiliser ça sur des os !

-En fait, si » la corrigea-t-il doucement. « C’est généralement une très mauvaise idée, mais c’est probablement la seule chose qui tiendra mon genou en place assez longtemps pour que j’atteigne le château. (Je me répète mais : brrrr)

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« Qu’est-il arrivé ? (Hum, super distraction… Franchement Hermione on t’a connu plus subtile ^^)

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-Mais pour les gens qui t’ont attaqué dans la rue…

-Ce n’était pas une attaque sérieuse » (Ah ben heureusement, je n’ose imaginer l’état de sa jambe sinon…)

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J’ai été traité ainsi pendant trop d’années pour me soucier de m’en souvenir ; ce genre de choses n’a plus le pouvoir de me blesser. (C’est tellement vrai que c’en est vraiment triste.)

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« Vas-tu aller à l’infirmerie ? (Pourquoi poser la question si tu connais déjà la réponse ?)

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« J’aurais dû m’en douter. Que va-t-on pouvoir faire de lui ? (Eriger une statue à son effigie dans le parc de l’école ?)

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« J’aurais pu lui en donner cinquante, mais je pensais que cela rendrait un peu trop évident le fait que quelque chose était arrivé. (Ah, ben au moins elle y a pensé :D)

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-Par curiosité, Mr Alton, pourquoi avez-vous approché le Professeur Granger plutôt qu’un autre professeur, ou que la Directrice ?

-Je n’en ai aucune idée, Monsieur » répondit le garçon innocemment. (Moooh <3 Je l’adore lui :D)

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« Tu fais ça en informulé pour te la péter, ou pour m’énerver ? » (Les deux je crois)

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J’ai juste annulé le Reparo jeté précédemment, et maintenant, je dois réaligner correctement tous les fragments d’os avant de pouvoir essayer de soigner l’articulation. (Oh my, j’ai déjà mal pour lui !)

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Tôt ou tard, mon genou cèdera. A ce moment-là, je serai forcé à retirer et faire repousser mes os. (Oh cool…)

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« Si tu dois le savoir, je suis allergique à la Poussos » (Manquait plus que ça !)

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Il plia très précautionneusement son genou, qui produisit un son horrible, grinçant et craquant. (Purée, j’ai eu des frissons rien qu’à lire cette phrase !)

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Chaque cicatrice est un rappel que je souhaite garder –pas que je puisse oublier, de toute façon, mais tout de même, je veux en garder les preuves physiques.

-Pour toi-même, ou pour les autres ? » (Touché !)

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Tu es loin de ne pas être attirant –à moins que tu n’insultes mes goûts en matière d’hommes ? »

Il arqua un sourcil. « Ronald Weasley » souligna-t-il. (Ouais, on est d’accord sur ce point)

.

« Je suppose qu’ils se demanderaient la même chose pour toi, d’ailleurs, mais c’est parce que les gens, pris en groupe, sont vraiment stupides. (Pas que en groupe, mais je veux bien lui accorder cet argument) Bien que ça n’ait rien à voir avec ton apparence –tu es bien plus attirant que tu le penses. » (Tout à fait !)

.

« Franchement, ça devait être en réaction à ma jubilation quand il n’a pas pu résoudre l’énigme. (Ah ah !!)

-Vraiment ? Il n’a pas pu ? » Hermione ne put s’empêcher de s’en sentir fière. (Sans blague :p)

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-Il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez » vu qu’il n’en avait pas… (Ce qui est assez ironique quand on parle de Voldemort…

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On aurait pu croire que quelqu’un d’aussi paranoïaque que Face-de-Serpent y aurait pensé, en fait » ajouta-t-elle, pensive. (Putain, mais c’est vrai ça !)

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Si Dumbledore avait eu le bon sens de dire à quelqu’un d’autre qu’il était mourant, ou même de laisser une lettre ‘à n’ouvrir qu’après mon décès’ à quelqu’un, la dernière année de la guerre aurait été bien plus facile, pas seulement pour moi personnellement, mais pour tout notre côté. (C’est pas faux)

.

Qu’il n’aimait généralement pas les sucreries, en dehors des rouleaux à l’anis à l’ancienne, (beurk)

.

Qu’il ne buvait pas beaucoup d’alcool ; devant les autres personnes, il semblait aimer les vins chers, mais lorsqu’il était seul, il préférait une traditionnelle ale (Connais pas)

.

il n’aimait pas vraiment la country. (J’adooore la contry ! Oui pardon, tout le monde s’en fout)

.

il détestait Dickens et les Hauts de Hurlevents (Aë : sans dire que je déteste, je n’aime vraiment pas)

.

Qu’il aimait, bizarrement, les t-shirts avec des personnages de dessins animés Moldus, (Bizarrement j’ai du mal à l’imaginer avec un t-shirt Bugs Bunny, mais passons ^^) ou des logos de groupes de rock, (ça casse le mythe !)

.

Que, brièvement, adolescent, il avait eu à la fois une oreille et un sourcil percés. (Oulaaa)

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Les petites choses étaient importantes. (Ce passage est vraiment trop mignon (à défaut d’autre mot))

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« Fais attention, tu commences à parler comme moi. » (Ce qui n’est pas désagréable)

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Vil Coyote portant un petit panneau ‘Au secours !’ (Bon, en fait j’étais pas très loin avec Bugs Bunny… Même si ça me traumatise toujours autant ^^)

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-J’avais froid » répéta-t-elle.

Il sourit à nouveau, arquant un sourcil. « Et que suis-je censé faire à ce sujet? (Comme si tu ne le savais pas ^^)

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M
En tout cas sa prouve bien qu'ils se connaissent même si Severus à quelque secret mais ils sont vraiment mignon Severus et ces dons de guérisseur ouais c'est une solution, Hermione t'est douée pour faire fléchir Severus. Merci pour la suite c'est toujour un régal merci encore
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A
Merci beaucoup! à bientôt!
M
Je dois avouer que j'avais commencé à lire des fics il y a 4 ou 5 ans, puis les études sont arrivés. Donc moins de temps. Et le chômage aidant, je m'y suis replongée, et je dois dire que lire cette fic est un véritable plaisir... Je m'y suis plongée comme dans un bouquin. La qualité est, selon moi, irréprochable, c'est tellement bien écrit et les sujets sont amenés de manière tellement naturelle! J'ai passé 2 jours entiers à la lire et maintenant, comme pour un livre passionnant, je dois me désintoxiquer...^^ j'ai vraiment hâte de lire la suite. Merci pour cette traduction!!!
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A
Merci beaucoup!<br /> le chapitre suivant est traduit, j'attends le retour d'une des deux bêtas donc il sortira cette semaine
N
Merci, merci, merci, merci et merci ! <3
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A
je t'en prie ^^
E
J'ai dévoré tous les chapitres de cette fic, je l'adore ! Les personnages sont tellement réalistes, c'est rare de lire une fic qui corresponde au canon, avec le caractère et le passé de chacun, tout en initiant autant de changements. Severus et Hermione forment un couple parfait, ils sont mignons sans être neuneu, c'est top ! Merci pour la traduction, qui est très bonne. J'en profiterais beaucoup moins en lisant en anglais, donc merci !
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A
merci beaucoup!
N
J'adore ce chapitre où l'on ressent les sentiments d'Hermione. Connaitre tous les petits détail physiques, toutes les manies, tous les gestes de l'autre et savoir les décrypter et surtout les accepter... C'est de l'amour ça, ou je ne m'y connais pas ! Merci à toi pour ton travail, bises.
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A
Merci beaucoup ^^